A moins que vous n'ayez passé les 6 derniers mois dans une grotte, vous avez certainement entendu parler de l'opportunité que génèrerait le lancement d'un métavers.
Alors que Wall Street célèbre les formidables performances générées durant l'année 2021, les investisseurs commencent déjà à songer aux opportunités qui devraient structurer l'année 2022.
Dans ce contexte, il fait peu de doute que le marché du métavers sera sur de nombreuses lèvres. Rien qu'en 2021, Meta Platforms (ex-Facebook) a déjà investi plus de 10mds$ dans le développement de son propre métavers.
Pour rappel, le métavers est considéré comme la prochaine génération de l'internet. Il s'agirait d'un environnement immersif en 3D dans lequel nous pourrions interagir avec nos proches dans des contextes divers et variés (réunions de travail, jeux vidéos, etc.). Logiquement, il s'agirait là d'une énorme opportunité si celle-ci parvenait à se matérialiser.
Mark Zuckerberg ne s'y trompe pas en prenant le virage du métavers. Le mois dernier, Matthew Ball, PDG du fonds de capital-risque Epyllion, a déclaré dans Bloomberg News :
"Même en restant prudent, les exemples passés de développement de l'économie numérique, d'internet ou de l'internet mobile suggèrent que nous avons devant nous une opportunité de 10 à 30,000mds$ qui devrait émerger au cours des 10 à 15 prochaines années"
Le principal attrait du métavers est qu'il permettrait d'irriguer non pas un, mais une multitude de marchés connexes. Qu'il s'agisse des casques de réalité virtuelle (Oculus, maintenant Quest) ou des semi-conducteurs (NVIDIA, AMD), en passant par les éditeurs de jeux vidéo (Roblox, Unity).
Sans compter le tourisme, le cinéma, les services financiers, les visioconférences, ou encore l'art...Les possibilités de croissance sont quasi infinies.
C'est pourquoi, en tant qu'investisseur, une question doit vous venir à l'esprit : ce métavers sera t-il centralisé, ou décentralisé ?
Métavers centralisé
Logiquement, il est dans l'intérêt de Meta Platforms que celui soit centralisé, afin d'en tirer le maximum de contrôle, et donc, de bénéfices.
Mais développer et contrôler "le" métavers du monde n'est pas une mince entreprise. C'est un projet que le groupe a commencé à mettre en oeuvre dès 2014, en rachetant la société de casques de réalité virtuelle Oculus. Mais aussi par exemple avec son projet de cryptomonnaie, Diem.
Si Meta ne pourra probablement pas développer l'intégralité des solutions présentes dans son métavers, l'objectif serait néanmoins d'en détenir le plus possible, et de prélever une commission sur tous les services tiers qui souhaiteraient accéder au marché permis par le métavers.
Il ne s'agit là que de pronostics bien sûr. Mais nous pouvons supposer qu'il s'agit là de l'hypothèse de business model la plus probable pour Meta Platforms.
Le scénario d'un métavers centralisé serait plutôt favorable aux investisseurs, puisqu'une grande partie des gains du métavers seraient alors captés par une seule et même entreprise.
Métavers décentralisé
Si le métavers tel que nous l'imaginons venait à être décentralisé, les choses seraient bien différentes. Chacun pourrait y développer ses propres outils/services, et les monétiser tel qu'il l'entend via la blockchain.
La manne financière permise par le métavers serait alors beaucoup plus fragmentée, avec pour conséquence un intérêt probablement moindre pour les investisseurs en bourse.
Des cryptomonnaies telles que Decentraland (+4,378% YTD), ou The Sandbox (+17,330% YTD) vont dans ce sens, en permettant à leurs usagers de développer et d'acheter des terrains virtuels, mais aussi tout un tas de services qui auraient lieu depuis leur plateforme.
Alors, quel modèle finira par s'imposer ?
Nous n'en savons rien. Si Meta Platforms et ses 45mds$ de cash nets prêts à être déployés ont de quoi convaincre, l'Histoire nous montre que l'argent ne fait pas tout. Une exécution irréprochable sera requise de la part du groupe pour mener à bien un projet aussi pharaonique.
Enfin, souvenez vous qu'il n'est pas nécessaire d'être le premier investi pour dégager de grosses performances. Lorsqu'une tendance comme celle-ci n'en est encore qu'à ses balbutiements, il est souvent préférable d'attendre que les choses se concrétisent pour éviter une déception en cas d'erreur.
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Hamza Triqui
Hamza est rédacteur chez bigfish investing. Ancien banquier d'affaires chez Lincoln International, Hamza dispose d'une connaissance hors pair du secteur des services financiers.
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