Il ne fait aucun doute que la viande d'origine végétale est en plein boom : les ventes mondiales ont bondi de +31% pour atteindre plus de 10mds$ l'année dernière, selon Statista. Cette méga-tendance devrait se poursuivre, et potentiellement tripler au cours des cinq prochaines années.
Pour autant, ce ne sont pas nécessairement les entreprises qui fabriquent ces produits ou leurs investisseurs qui profitent le plus de cette tendance.
Beyond Meat, le dindon de la farce
Prenons l'exemple de Beyond Meat. Après avoir embrassé le succès, le groupe doit maintenant faire face à la concurrence de Tyson Foods, Kraft ou encore Conagra, qui proposent des produits tout à fait similaires à des prix inférieurs. En cause, leur taille leur permet de bénéficier d'économies d'échelles très importantes.
Conséquence : les marges brutes de Beyond Meat se sont réduites comme peau de chagrin : de 33,5 % en 2019, elles sont passées à 30,0 % en 2020, 25,2 % en 2021, et même -6,2 % en 2022. Oui oui : l'entreprise perd de l'argent sur chaque vente. Tout simplement car elle n'a pas le choix si elle veut rester compétitive.
Cela démontre l'importance capitale du fameux moat, ou rempart concurrentiel. Sans ça, ce n'est qu'une question de temps avant que des concurrents n'entrent sur le marché et ne fassent baisser vos prix - sympa pour les consommateurs, mais beaucoup moins aux investisseurs.
Conclusion
Avant d'investir dans une méga-tendance, demandez-vous si l'entreprise dispose d'un rempart concurrentiel suffisamment solide et durable pour préserver ses marges. Sinon, passez votre chemin.
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Baptiste Martin
Baptiste est rédacteur chez bigfish investing. Spécialiste de la modélisation financière, Baptiste scrute chaque mois les comptes de centaines d'entreprises pour n'en garder que la crème de la crème.
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