Si vous êtes résident fiscal français, mauvaise nouvelle : l'imposition sur vos gains boursiers se situe plutôt dans la moyenne haute des pays européens. Heureusement, vous pourrez limiter grandement l'impact des impôts sur votre performance avec ces quelques astuces simples.
Ce n'est un secret pour personne : malgré l'instauration de la flat tax par le président Macron en 2018, la France reste encore à ce jour l'un des pays à la plus forte taxation sur le capital en Europe.
Avec un taux fixé à 30% sur les plus-values boursières comme sur les dividendes, notre cher pays dispose ainsi de la 5ème plus lourde taxation sur les gains en capitaux mobiliers.
Heureusement, voici quelques astuces qui vous permettront d'alléger la note au moment de déclarer vos impôts.
#1. Ouvrir un PEA
Comparé à un compte-titres, le PEA comporte deux avantages :
Être exonéré d'impôts sur le revenu après 5 ans depuis la date d'ouverture
Ne pas être imposé sur chaque cession d'action ou versement de dividende, mais sur chaque sortie d'argent du PEA
La conséquence du deuxième point est très importante. Comme nous l'avons vu dans notre match PEA vs. compte-titres, le statut d'enveloppe fiscale du PEA permet de faire jouer le mécanisme des intérêts composés tout en vendant et rachetant autant d'actions que vous le souhaitez, contrairement à un compte-titres dans lequel votre rendement sera grignoté par les impôts à chaque mouvement.
Ayez le réflexe d'y loger vos actions européennes ainsi que vos ETFs d'indices éligibles : le CAC40 par exemple, mais aussi certains indices non-européens comme le MSCI World, le S&P500 ou le NASDAQ.
Note : toutes les règles qui vont suivre ne s'appliquent désormais qu'au compte-titres ordinaire (CTO).
#2. Vendre le moins possible
Si la patience est une règle d'or dans un PEA comme un compte-titres, d'un point de vue fiscal, cette règle prend tout son sens en particulier dans le cadre d'un compte-titres ordinaire.
En effet, le compte-titres avantage largement ceux qui se montrent patients avec leurs positions et vendront le plus tard possible.
La raison est simple : plus vous déplacerez votre argent de position en position en cédant des actions, plus vous amputerez le fameux effet boule de neige de votre portefeuille : les impôts étant dus à chaque cession, et non à chaque sortie d'argent comme dans un PEA, moins vous vendrez, plus vous permettrez à vos plus-values latentes de continuer à contribuer à la performance de votre portefeuille.
A contrario, si vous vendez régulièrement, vous devrez à chaque fois céder une partie de vos plus-values, qui ne pourront donc plus "faire des petits"...C'est là toute la puissance des intérêts composés.
Il est donc particulièrement bénéfique au sein d'un compte-titres d'avoir une stratégie de buy-and-hold (acheter puis laisser faire) plutôt que de jouer les traders en herbe.
#3. Eviter les actions à dividendes / ETFs à distribution
Toutes choses égales par ailleurs, évitez les actions à dividendes au sein d'un compte-titres.
La raison est semblable à notre point #2. : chaque dividende est imposé à 30%, tout comme une cession d'action. Or contrairement aux apparences, le dividende n'est pas un cadeau : son versement fait baisser le cours de l'action du montant du dividende.
Il faut donc garder en tête que verser un dividende est exactement la même chose que de vendre une partie de ses actions.
C'est même pire encore : lorsque vous vendez 10€ d'actions, vous ne payez pas directement 3€ d'impôts. L'imposition à 30% sur la plus-value n'est payée totalement que si vous vendez la totalité de la votre position, pas seulement l'équivalent de la plus-value.
Exemple : vous achetez 100€ d'actions, qui deviennent 200€. Si vous vendez 100€ de votre position, vous serez certes redevable à terme de 30% x (200€-100€) = 30€ d'impôts, mais vous ne paierez pas directement ces 30€. Vous n'en paierez que la moitié, puisque vous n'aurez vendu que la moitié de votre position totale.
A contrario, si vous percevez 100€ de dividendes, vous serez taxé directement sur ces 100€. L'imposition est la même, mais la vente d'actions permet de mieux étaler dans le temps le paiement des impôts, et donc de faire travailler plus longtemps votre argent en votre faveur. Ainsi, le versement de dividendes, même immédiatement réinvestis ampute votre capacité à générer un effet boule de neige.
#4. Compenser plus-values avec moins-values
Lorsque vous déclarez vos plus-values, vous avez la chance de pouvoir y soustraire les cessions des moins-values réalisées pendant l'année (= ventes de positions sur lesquelles vous avez perdu de l'argent).
Ainsi, pour limiter vos impôts dus, il peut être judicieux de vendre en fin d'année vos positions en moins-values, quitte à les racheter dans la foulée. Cela aura pour effet d'enregistrer, d'acter ces cessions en moins-values dans votre déclaration d'impôts de l'année et ainsi d'annuler, ou au moins d'atténuer vos impôts sur les plus-values réalisées.
Cela n'aura aucun impact sur votre allocation finale, puisque vous pouvez toujours racheter les actions vendues dans la foulée. Mais vos impôts s'en verront eux, nettement allégés.
Note : il n'est pas nécessaire pour autant de vendre toutes vos moins-values, mais en vendre le juste montant pour faire descendre à 0€ votre impôt sur les plus-values chaque année représente un moyen efficace de limiter vos impôts chaque année.
Avec ces quelques astuces, vous devriez pouvoir tirer parti des règles fiscales françaises à votre avantage.
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François Sockeel
François est le fondateur de bigfish investing. Son action favorite est Crowdstrike, pour sa capacité à maintenir une avance technologique considérable sur un marché de la cybersécurité en plein essor.
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