C'est une nouvelle société très attendue qui devrait faire son introduction en bourse cette semaine. Il s'agit de l'entreprise américaine de restauration Toast (NYSE: TOST).
Au risque de vous décevoir, Toast n'a malheureusement pas l'intention de révolutionner votre petit-déjeuner. Pour l'instant du moins...
Car cette jeune société fondée en 2011 par des anciens d'Oracle nourrit de grandes ambitions pour transformer le secteur de la restauration, encore relativement peu sujet à de nouvelles innovations.
Toast développe toute une gamme de solutions cloud pour permettre aux chaînes de restauration de mieux gérer leurs paiements, leurs commandes, leurs livraisons, mais aussi leurs approvisionnements ou encore leur personnel.
Malgré une excellente croissance historique, Toast a logiquement pris de plein fouet la pandémie de COVID-19, alors que les restaurants du monde entier ont dû fermer leurs portes des mois durant. Stoppé net dans son hyper-croissance, le groupe a été contraint de licencier une bonne partie de ses effectifs pour faire face à cette crise.
Depuis, la réouverture partielle des restaurants ainsi que l'essor des commandes par livraison ont permis à Toast de renouer avec la croissance. Si bien que le groupe devrait passer d'une valorisation de 8mds$ en novembre dernier...à 16mds$ à l'occasion de son introduction cette semaine.
Comment expliquer une telle croissance en à peine un an ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en deux ans, Toast a fait passer son nombre de restaurants clients de 27,000 à 48,000 pour un revenu annuel récurrent qui a plus que doublé sur la période (+118%). Le marché adressable du groupe quant à lui, est naturellement colossal : plus de 200x les revenus annuels récurrents actuels.
Toutefois, tout n'est pas si rose à Toastland : ses revenus récurrents, qui s'avèrent être les plus fortement margés, ne représentent encore qu'une part très minoritaire du chiffre d'affaires du groupe. A contrario, l'essentiel de ses revenus proviennent des transactions réalisées par les restaurants, dont les marges sont particulièrement faibles.
A terme, le groupe devra donc démontrer sa capacité à accroître la part de revenus récurrents de son mix...Sans quoi, sa valorisation digne d'une entreprise de software aura du mal à rester justifiée une fois que la hype entourant son introduction sera passée (on ne nous la fait plus !)
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Hamza Triqui
Hamza est rédacteur et analyste chez bigfish. Ancien banquier d'affaires chez Lincoln International, Hamza dispose d'une connaissance hors pair du secteur des services financiers.
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