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Photo du rédacteurHamza Triqui

Comment investissent les plus riches, et quelles leçons en tirer ?



Les "riches" investissent-ils différemment ? Et, si oui, que pouvons-nous apprendre d'eux ?


Pour mener l'enquête, nous nous sommes penchés sur ce rapport de KKR qui analyse la façon dont les investisseurs qu'on peut légitimement considérer comme fortunés (> 1m$ d'actifs) et très fortunés (> 30m$ d'actifs) allouent leur portefeuille.


Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les investisseurs fortunés, notés "HNW" (High Net Worth) ont alloué environ 50% de leur patrimoine à des actions, 20% à des obligations, 25% à des placements alternatifs et 5% à des liquidités. Pendant ce temps, les investisseurs très fortunés, "UHNW" (Ultra High Net Worth) ont alloué environ 30% de leur patrimoine à des actions, 10% à des obligations, 50% à des placements alternatifs et 10% à des liquidités.


Un premier élément saute aux yeux : plus vous êtes fortuné, plus vous avez tendance à allouer une part importante de votre capital à des investissements alternatifs. On peut mettre dans ce panier capital-investissement, hedge funds, etc.


Cependant, cette tendance ne concerne que le club fermé des ménages aisés. Si l'on regarde l'ensemble de la population, ni les ménages modestes, ni les ménages moyens, voire assez aisés ne détiennent d'investissements alternatifs. Et ce, malgré le fait que ce type d'investissement devienne de plus en plus accessible. En France par exemple, des mesures incitatives sont mises en place depuis plusieurs années par Bruno Lemaire pour démocratiser l'accès au capital investissement.



Pour mieux comprendre pourquoi les ménages les plus aisés se tournent vers les placements alternatifs, il faut se pencher sur le "continuum des placements alternatifs" proposé par Bob et Ben Fraser dans le podcast Invest Like a Billionaire.


Leur constat est le suivant : malgré tous les efforts de Bruno Lemaire, l'accès aux investissements alternatifs reste généralement limité par votre budget. S'il est aujourd'hui possible d'investir dans des actions avec 1€ (merci aux courtiers ayant mis en place la possibilité d'achat de fractions d'actions), c'est une autre histoire lorsqu'il s'agit d'investir dans le capital-investissement ou pire, dans des hedge funds.



Leur graphique suggère ainsi qu'à mesure que les actifs d'un investisseur augmentent, celui-ci tend à allouer davantage d'investissements alternatifs - comme s'il y avait une sorte de hiérarchie, et qu'il y aurait un intérêt supérieur à investir dans les investissements alternatifs par rapport aux investissements plus accessibles.


Cela veut-il dire que les investissements alternatifs performent mieux que les actions ?


Absolument pas ! Pour rappel, l'écrasante majorité des hedge funds sous-performe le marché sur le long terme. Mais pour beaucoup d'investisseurs fortunés, le caractère exclusif d'un investissement est plus attrayant que la promesse d'une sur-performance.


Investir n'est pas toujours qu'une question d'argent, c'est aussi pour beaucoup une question de statut. Cela se vérifie même à notre échelle : raconter en soirée que vous avez "mis en place une SCI à l'IS" épatera toujours plus la galerie que d'investir chaque mois dans un ETF ; cela ne veut pas dire pour autant que le premier est plus rentable que le second.


Surtout, ce n'est pas parce que les investisseurs les plus fortunés allouent plus aux placements alternatifs que ces derniers sont à l'origine de leur richesse. Ces mêmes ménages auraient tout aussi bien pu s'enrichir de mille autres façons, sans de tels investissements. La plupart sont probablement nés dans une famille aisée, ont créé puis revendu leur entreprise, ou encore ont rejoint une startup prospère aux débuts de son envolée. C'est seulement une fois "riches" qu'ils ont pu acquérir leurs parts dans ces investissements alternatifs.


On est vite tenté de croire que les personnes fortunées détiennent secrètement une "recette magique", un accès privilégié à d'incroyables stratégies d'investissements qui leur auraient permis de devenir ce qu'ils sont aujourd'hui ; comme si leur richesse dépendait de leur allocation.


Bien investir aide énormément bien sûr. Mais il suffit d'observer les différentes allocations exposées plus haut pour s'apercevoir que les placements des ménages "ultra-fortunés" n'ont rien de mirobolant en termes de performances, et donc, que la recette de leur succès n'est pas à trouver ici.


Il y a des exceptions bien entendu. Warren Buffett s'est principalement enrichi grâce à ses investissements. Mais il s'agit là d'une infime minorité. Les autres se sont enrichis en tant que chefs d'entreprise, médecins ou avocats ; puis ont, dans un second temps, alloué leur patrimoine au capital-investissement et aux hedge funds.



Enfin, même si ces données montrent que les personnes les plus fortunées ont tendance à posséder plus d'investissements alternatifs...Cela ne signifie pas qu'elles ont abandonné les classes d'actifs traditionnelles. Loin de là ! Pour rappel, le top 10% des ménages américains les plus aisés détient près de... 90% de toutes les actions américaines 😄


Bref, il existe autant de façons de s'enrichir qu'il y a de personnes fortunées. Le plus important est de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous.

 

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Hamza Triqui

Hamza est rédacteur chez bigfish investing. Ancien banquier d'affaires chez Lincoln International, Hamza dispose d'une connaissance hors pair du secteur des services financiers.

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